Vendredi 7 juin, alors que Coupin était à Paris pour le boulot, je rentre dans notre nouveau chez nous et trouve un mot sur la porte nous indiquant que de l’eau s’écoule du plafond de nos voisins d’en dessous et qu’ils ont pris la précaution de fermer notre compteur d’eau.
J’entre. Aucune trace de fuite ni de flaque dans l’appartement. Avec la chaleur et la vitre manquante (souvenez-vous), je me dis que cela a peut-être eu le temps de sécher.
Je sonne chez les voisins de dessous. Ils me font entrer pour constater les dégâts sur leur plafond de cuisine, juste au dessus de leur chaudière à gaz. Oulaaa ! Mais le plafond est complètement imbibé ! Soit la fuite ne date pas d’hier, soit c’est carrément une canalisation qui a sauté !
Je suis complètement catastrophée et me confond en excuses auprès des voisins qui prennent ça plutôt bien, avec le sourire et m’invitent même à boire quelque chose. Je décline poliment, en leur expliquant qu’il vaut mieux que j’essaye d’appeler un plombier tout de suite.
Je commence par appeler Coupin, qui est en train de monter dans son avion de retour.
Malheureusement, où voulez-vous trouver le numéro d’un plombier le vendredi soir à 20h sans Internet et sans annuaire téléphonique ?
Je tente ma chance en appelant La Brune du Paternel, elle décroche et, après lui avoir expliqué ma situation, m’envoie par sms tous les numéros de tous les plombiers de la ville et même certains d’ailleurs ("Ah non mais là vous êtes en Languedoc Roussillon, ça va être difficile" Oups pardon !)
La majorité sonne dans le vide, j’arrive quand même à en avoir deux en ligne. Le premier me dira qu’il n’est pas disponible ce soir, mais qu’il peut intervenir demain quand je le souhaite. Le second, pourtant référencé ‘dépannage 24h/24’ répondra "Désolé, mais là je viens de rentrer, je suis dehors depuis 7h ce matin, y’a un moment faut savoir dire stop’"
Du coup, je me venge sur la première saloperie sucrée qui traîne (c’est maaal !)
Je redescends, contrite, chez les voisins pour leur expliquer que j’ai fait choux blanc mais qu’un plombier passera demain. Toujours aussi souriants, ils réitèrent leur proposition de m’offrir à boire et j’accepte. J’y resterais plus d’une heure et demi et serai rejointe par Coupin tout juste sorti de l’avion.
Que voulez-vous, il est impossible de dire non à un vrai thé à la menthe préparée par une vraie marocaine !
Le lendemain, avant toutes choses les voisins commenceront par offrir le café au plombier, qui constatera effectivement que vu l’ampleur des dégâts, la fuite ne date pas d’hier.
Dans l’intervalle, j’avais appelé l’assurance de notre appartement (qui va commencer à nous connaître depuis l’incident de la fenêtre) qui nous avait répondu "Si vous n’avez pas de dommage, nous n’avons pas à intervenir. C’est l’assurance du voisin qui couvrira la réparation de ses dégâts. Par contre, vu que vous êtes propriétaires, c’est à vous de payer le plombier."
Chez nous, il mettra trois milisecondes à nous dire que la fuite vient du robinet d’arrivée d’eau de l’évier de la cuisine.
Petit apparté :
Ce même robinet avait été posé, une petite semaine en arrière, par un autre plombier (celui qui a réalisé les travaux chez nous) à notre demande, pour pouvoir facilement monter et démonter l’évier de la cuisine. Il nous avait facturé 230€ pour cette prestation.
De retour chez nous, le plombier passe sa main sur le tuyau qui est complètement trempé et nous explique que le robinet, mal fixé ou trop vieux, laissait passer une petite goutte d’eau qui, plutôt que de faire une flaque, coulait le long du tuyau pour aller imbiber le plafond des voisins du dessous.
Il propose de changer le robinet puisqu’il en a un neuf dans le camion et repart dix minutes après en nous demandant 80 €.
A l’annonce du prix, on s’est dit qu’on allait peut-être faire appel à lui dorénavant pour les prochains travaux à réaliser dans la salle de bain.