L’accession à la propriété est un long chemin qu’il n’est pas forcément aisé de parcourir.
Déjà parce qu’on se retrouve souvent en face de professionnels qui nous parlent de chose auxquelles on ne comprend pas toujours tout.
Ensuite, parce qu’il faut sans cesse tout comparer (agences, banques, notaires, organismes d’assurance), ce qui peut être d’autant plus fatiguant qu’on n’y comprend rien.
C’est ce qui s’est passé pour Coupin et moi au moment de faire le prêt immobilier. Quelle banque ? Quel taux ? Quel nombre d’années ? Quelle assurance ?
Heureusement, un ami à nous avait acheté il y’a peu et nous a conseillé de faire une demande sur meilleurtaux pour trouver notre banque. Pour nous, c’était vite vu, seulement deux banques acceptaient de nous recevoir pour envisager un prêt sans apport aucun de notre part.
Ça s’est corsé au niveau de l’assurance.
Comme on n’avait aucune idée que ça pouvait 1) se négocier et 2) se prendre ailleurs que dans la banque, on a commencé par se dire qu’on n’avait pas le choix.
Puis plusieurs de nos connaissances nous ont conseillé de faire des demandes chez des assureurs, qui ne font que ça et qui sont donc régulièrement moins cher. (La suite, vous la connaissez).
Aujourd’hui, j’ai décidé de fournir les réponses aux questions que nous nous sommes posées Coupin et moi en matière d’assurance de crédit, en se disant que ça servira peut-être à d’autres. Pour y répondre, rien de mieux qu’un expert en la matière : Monsieur Alain Habbuloglu, directeur d’Assurance de prêt pas cher, qui a eu la gentillesse de répondre à toutes les questions que vous aussi, vous vous poserez peut-être un jour prochain.
A quoi sert d'assurer mon prêt immobilier ?
Tout simplement parce que l’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve ! Il faut savoir que lorsqu’une banque accorde un prêt, le plus souvent sur une très longue durée, elle prend le risque de ne jamais récupérer l’argent si l’assuré se retrouve dans une situation l’empêchant de payer ses mensualités. Si une telle situation est amenée à se produire, par exemple en cas de décès, de maladie ou de perte d’emploi, alors l’assurance prendra en charge les échéances à payer. L’assurance-crédit protège donc à la fois la banque, l’emprunteur et ses proches.
Dans quel(s) cas est-ce obligatoire ?
Il n’y a pas d’obligation légale, toutefois il serait inconscient de souscrire un prêt sans être assuré. C’est d’ailleurs une condition généralement nécessaire à l’obtention du prêt.
Souvent, on me demande d'être assuré "décès et invalidité", quest-ce que ça signifie exactement ?
L’assurance décès invalidité incapacité (ADI) protège l'emprunteur et sa famille : en cas d’accident entrainant une perte brutale des revenus de l’emprunteur, cette couverture prend en charge les échéances restant à payer et permet ainsi à l’emprunteur de conserver son bien. En cas de décès, le risque majeur est de transmettre la dette aux héritiers de l’emprunteur. Cette assurance permet de se prémunir d’une situation aussi dramatique.
Quelles sont les autres "options" qu'on peut me proposer au travers de cette assurance ? (Interruption de travail...)
L’interruption de travail peut avoir différentes causes, avec divers degrés de gravité : perte totale et irréversible d’autonomie, invalidité partielle permanente, invalidité permanente et totale, incapacité temporaire et totale… Selon les cas, l’emprunteur pourra - ou non - reprendre son activité un jour.
Les « options » dont tu parles sont appelées « garanties » : il faut donc bien évaluer chaque risque et garder en tête qu’un accident peut arriver à tout le monde afin de choisir les garanties adaptées en conséquence.
Une garantie perte d’emploi peut aussi être proposée à titre facultatif, permettant de couvrir un salarié licencié en CDI. Les conditions pour en bénéficier sont propres à chaque contrat.
Nous empruntons à deux, vaut-il mieux assurer le prêt à deux fois 100 % ou à deux fois 50 %.
C'est ce que l'on appelle en langage technique, la quotité d'assurance prêt. Lorsque qu'il n'y a qu'un emprunteur la question ne se pose pas car le prêt doit être assuré au minimum à 100%. Par contre si il existe un co-emprunteur la répartition de la quotité d'assurance doit être réfléchie, le conseil du courtier assurance-de-pret-pas-cher.com est de définir la quotité en fonction des revenus de chaque emprunteur. Si les revenus sont équivalents et que chaque emprunteur peut se permettre de continuer à payer la moitié des mensualités de crédit en cas de décès du co-emprunteur, il peut alors être envisagé de prendre une assurance avec une quotité de 50% sur chaque tête, par contre il est préférable d'assurer à 100% le revenu le plus fort, et à 50% le revenu le plus faible en cas de différence importante. Le dernier cas c'est d'assurer chaque emprunteur à 100% (donc 200%) ; c'est une sécurité car dans le cas d'un décès d'un emprunteur la totalité du crédit sera prise en charge par l'assurance.
A reception de mon dossier d'assurance, je dois remplir un questionnaire médical me concernant, pourquoi ?
Avant d’accorder un prêt, l’assureur doit être en mesure d’apprécier le risque qu’il prend en charge. Pour cela, un certain nombre d’informations lui sont nécessaires, parmi lesquelles l’état de santé de l’emprunteur. C’est ce questionnaire médical qui permettra d’apprécier l’état de santé de l’emprunteur, avec des questions pouvant être extrêmement précises et parfois la nécessité de passer des examens complémentaires. Dans les faits, les réponses apportées par ce questionnaire auront un lien direct avec le coût de l’assurance.
Finalement, quel(s) critère(s) faut-il regarder lorsqu'on compare des organismes d'assurance de prêt pour être sûr de faire le bon choix ?
De nombreux critères sont à prendre en compte, bien sûr. Il faut dans un premier temps regarder l’étendue des risques couverts : quelles sont mes garanties en cas d’incapacité de travail ou d’invalidité ? Des garanties complémentaires sont-elles incluses dans le contrat ? Les délais de franchise et de carence sont également à vérifier.
Il est essentiel d’examiner le contenu des garanties avec beaucoup d’attention afin de connaître précisément les prestations versées en ITT et IPT (indemnitaires ? forfaitaires ?) et dans quels cas de figure elles s’appliquent. Attention à bien analyser aussi les limitations de garanties (délais de carence, exclusions professionnelles…).
Enfin, le coût de l’assurance a évidemment son importance !
Un grand merci à Alain Habbuloglu pour sa disponibilité et pour avoir pris le temps de répondre à mes questions !