Première partie ici.
Deuxième partie là.
Après une nuit en pointillés, comme c'est souvent le cas à l'hôpital, je me réveille avec un magnifique lever de soleil.
L'aide-soignante qui m'apporte le petit déjeuner me demande :
"Vous avez eu des contractions cette nuit ?
- Heu non, je ne crois pas.
- On vous déclenche alors aujourd'hui ?
- Ah bon ? Non, on ne m'a pas parlé de ça. Moi j'attends simplement un prélèvement sanguin à jeu.
- Ah non pardon, je me trompe de chambre."
Paye ta frayeur dès le matin !
J'engloutis mon petit déjeuner comme si je n'avais rien mangé depuis trois jours. La personne qui débarasse mon plateau m'annonce que la sage-femme va passer me faire un monito.
Entre le mari de ma voisine de chambre qui n'est toujours pas revenue. Il demande où il peut la trouver et on lui indique le fond du service.
Il reviendra quelques minutes après prendre des papiers et m'expliquer que sa femme aura finalement eu une deuxième césarienne vers 8h de matin mais qu'elle va bien ainsi que leur petit bonhomme.
La sage-femme "qui ne voulait pas me laisser partir hier" entre avec le monito et s'exclame :
"Ben alors, je vous quitte hier sans rien et je vous retrouve ce matin avec la perf !
- Ben oui, j'ai fait de la fièvre hier, alors ils ont préféré me réhydrater...
- Nan mais 38.1°C c'est pas de la fièvre ! Ils se sont excités sur votre cas !
- Ah bon ? Parce qu'ils m'ont mis sous antibiotiques aussi.
- Carrément ? Bon, je vais aller négocier avec le docteur qu'on vous fasse sortir aujourd'hui quand-même mais faites-moi un beau tracé hein ! Jveux pas de tachycardie aujourd'hui."
Le tracé sera exemplaire !
Le médecin d'hier passera vers 11h30 donner son accord pour ma sortie, à condition que je revienne si j'ai des contractions, si je re vomis, si j'ai de la fièvre ou si mon ventre se met à me gratter (il paraît que c'est un signe de souffrance hépatique). Il prescrit également un monito de contrôle à domicile deux fois par semaine jusqu'au terme (qui est le 3 novembre). Les antibiotiques sont également à poursuivre.
Il me conseille également d'éviter les aliments gras et difficiles à digérer, pour mettre un peu le foie au repos ainsi que de fractionner au plus possible mes repas.
En rangeant mes affaires, je me rends compte que je n'ai pas les clés de la maison et je rejoins donc Coupin à son travail afin de récupérer les siennes. Nous en profitons pour manger ensemble au soleil.
Y'a pas, on est quand même mieux chez soi !
Bon allez, déconne pas La Muse, la prochaine fois à l'hôpital c'est pour montrer ta bouille hein !