Aujourd’hui, grand scoop, je vous raconte comment on s’est mis ensemble avec Coupin.
Je vous préviens, ça ne va pas plaire à toute le monde, mais j’ai fait le bon choix. C’était il y’a deux ans et demi, notre première fois.
Nous sommes début juin 2009.
J’habite à Lyon, Coupin à Nantes.
À ce moment là, c'est mon meilleur ami, nous nous parlons beaucoup via msn et texto. Il connaît toute ma vie et sait que je suis en couple. Il me plait beaucoup et je caresse un moment l’espoir qu’il soit plus qu’un ami, mais les relations longues distances c’est juste impossible pour lui.
Il termine sa troisième année de licence et doit passer un entretien à Grenoble le 22 juin pour un master assez renommé paraît-il. Il arrive le 21 juin en début de soirée, dors à Lyon dans un hôtel le soir et prend le train le lendemain matin pour Grenoble.
Le 21 juin donc, je prends le bus jusqu’à l’aéroport pour aller chercher Coupin à la sortie de son avion. C’est la première fois que j’y mets les pieds, mais j’ai prévu large pour avoir le temps de trouver la bonne porte.
Je suis complètement dans le stress parce que ça fait hyper longtemps qu’on ne s’est pas vu et que j’ai peur de ne pas le reconnaître et que lui ne me reconnaisse pas. (J’étais blonde la première fois qu’on s’est vu, avec un look plutôt classique. À ce moment là, j’ai les cheveux violets et un look gothique.)
L’atterrissage est annoncé, les passagers commencent à sortir. Les passagers sortent toujours. Les passagers n’en finissent plus de sortir !
C’est lui qui me reconnaît en premier. Il me lance son sourire Ultra Bright. Il s’est coupé les cheveux, il est en costard, je suis littéralement subjuguée. J’ai une minute d’angoisse où je me demande ce qu’on va bien pouvoir se raconter mais heureusement il fait la conversation.
Re le bus, dans l’autre sens. Nous arrivons à Part-Dieu. On tourne mille ans pour trouver son hôtel, on fini même par appeler ses parents tellement on trouve pas. Finalement on trouve. Il pose sa sacoche et sa veste et on va se balader dans les rues pleines de monde (ben oui, c’est la fête de la musique). On passe dans la rue des kebab puis on s’assoie sur les marches du musée place des Terreaux pour manger.
Je passe une très très bonne soirée. (Tous les 21 juin depuis, quand on se remémore cette soirée, il me répète "Tu me dévorais des yeux !")
Le soir, je le raccompagne à sa chambre. La chambre est minuscule, il n’y a que le lit. Il s’y assoit, m’invite à faire de même puis s’allonge, les mains sous la tête. J’ai juste envie de lui sauter dessus ! Je suis complètement tiraillée entre l’envie de profiter de lui et la peur de le perdre si jamais il ne l’envisageait même pas. Du coup, je ne fais rien. Je lui souhaite bonne chance pour demain et je m’en vais.
Nous sommes en juillet 2009.
Via msn, Coupin m’annonce qu’il est pris à Grenoble et que ses parents lui cherchent un appart. Je jubile ! Chouette, on va pouvoir se voir souvent !
On évoque la soirée de juin avec de très lourds sous-entendus et un flirt qui commence ouvertement.
Pendant le mois de juillet, ça se passe de plus en plus mal sur le plan sexuel avec mon chéri de l’époque, je le confie à Coupin qui fait le malin (comme tous les mecs à ce sujet).
Au mois d’août, Coupin m’annonce qu’il arrive à Grenoble le vendredi 4 septembre au soir avec ses parents. Je lui propose de passer le week-end avec lui, il accepte. Après ça, toutes nos conversations ou presque tournent autour de ce week-end en septembre, quand je ne suis pas en train de me plaindre de ma vie sexuelle inexistante et de mon état de manque.
J’espérais qu’en tout mec qui se respecte il allait me le proposer, mais c’est finalement moi qui aborde le sujet, je lui dis tout de go que j’aimerais coucher avec lui. (Parce que là j'en peux pluuuus !) Il accepte en disant qu’alors, il faudra que je sois son professeur parce qu’il n’a eu qu’une expérience et que franchement "Je voyais pas pourquoi tout le monde encensait le sexe, une bonne branlette c’était vachement mieux" (ce sont ses mots).
Je devais déjà être secrétaire à ce moment là parce que j’avais mes week-end de libres, contrairement à mon chéri de l’époque qui bossait au Mc Do (c’est là qu’on s’était rencontré). Il n’a donc pas vu d’inconvénient à ce que je passe le week-end à Grenoble.
Nous sommes le vendredi 4 septembre 2009.
J’ai dit à Coupin que j’arriverai quand il serait installé et ses parents repartis dans leur hôtel, mais j’ai bien l’intention d’arriver avant lui. Je prends le train à La Part Dieu direction Grenoble. Au milieu du trajet, le contrôleur nous indique qu’en raison d’une grève, le train s’arrêtera à Voiron et qu’un bus emmènera les voyageurs qui le souhaitent jusqu’à Grenoble. J’arriverai donc après eux.
Coupin vient me chercher à la gare, je rencontre ses parents pour la deuxième fois (la première ayant eu lieu à Nantes, en coup de vent). On déballe quelques cartons, on va manger dans un petit resto pas loin. Ils rentrent à leur hôtel et nous dans le studio de Coupin où nous passons au lit, en tremblant comme des feuilles.
Je vous passe les détails, juste une phrase que je me souviens lui avoir dite : "Heu, fallait que je t’apprenne quoi au juste ?"
Je suis deg' au moment de repartir.
Le vendredi suivant, 11 septembre, notre ami G nous rejoint.
Lui aussi a été accepté dans une école à Grenoble pour son master.
(Oui mon chéri de l’époque a un peu fait la gueule en me laissant partir deux week-end de suite, mais il n’a pas tellement eu le choix.)
Nous passons le week-end a fêter l’anniversaire de Coupin qui a alors 20 ans.
Je me souviens très bien de cette conversation que nous avons eu à trois sur le pourquoi du comment je n’étais pas bien avec mon chéri de l’époque et sur quoi lui dire pour le quitter. Merci les gars, sans vous je ne m’en serai jamais sortie !
Dans le train du retour, j’envoie un texto au chéri "il faut qu’on parle" "je dois m’inquiéter ?" "oui". En face de lui, j'ai dis un truc très bête genre "j’ai plus envie d’être avec toi" ou "je suis plus bien avec toi" sans lui donner plus d’explication. Il a demandé "il s’est passé quelque chose à Grenoble ?" j’ai lâchement répondu "non".
Il est parti en pleurant et en disant "je passerai demain prendre toutes mes affaires" et jte jure que le lendemain il ne restait plus rien ! On s’est revu une fois après pour qu’il me rende la clé de l’appart, c’est tout.
Le vendredi suivant, 18 septembre, mon amie La Rousse et moi avions invité des potes pour une soirée médecine. C’était donc au tour des garçons de venir à Lyon. Lorsqu’ils m’ont appelé pour que je vienne les chercher au tram, je me souviens avoir ressenti une envolée de papillons dans le ventre et m’être dit en même temps "ça y est jsuis amoureuse" et "putain jsuis bourrée".
La soirée a été un peu isocèle, mais on s’est bien marré.
Le lendemain, la tête dans le luc et encore franchement alcoolisés, il a fallu préparer la crémaillère de mon appart où on reçevait TOUTE ma famille ! Sur ce coup là, Coupin a franchement assuré parce que c’est lui qui a cuisiné.
Les garçons repartent le dimanche soir et je me sens d’un coup super seule.
Le jeudi 24 septembre, après un long échange de textos avec Coupin, il me dit quelque chose comme "bon, sachant qu’on fait déjà tout comme un couple, on peut peut-être officiellement dire qu’on est ensemble ?" ce à quoi j’ai évidemment répondu oui.
C’était il y’a deux ans et demi aujourd’hui et pour fêter ça, la semaine prochaine on va manger dans ce qui sera peut-être le resto de notre mariage.